mardi 31 janvier 2012

Défi militaire, 2011
                                                 Argile, crayons, pastels secs et médium mat sur carton.                                                 
660 x 320 cm.

Démarche
Pendant des années, j’ai exploré la notion de fragilité par le dessin, la sculpture et l’installation. En m’inspirant de phénomènes géologiques et de processus vitaux, mon approche s’apparente à celle de l’archéologue ou du chirurgien qui, avec un pinceau ou un scalpel, creuse l’histoire, le corps. J'ai façonné des objets, vestiges en argile, plâtre et papier, qui semblaient avoir été trouvé interrogeant l'histoire de leur origine. Ainsi, le rapport à l'objet trouvé et à sa trace est devenu une composante essentielle du processus de création. Poursuivant ma recherche sur les traces j'ai été amenée, il y a quelques années, à aborder la figure humaine qui a pris la forme d'un dépôt d'encre délicat sur papier et voile passant du très petit, tenant dans le creux de la main, jusqu'à taille humaine. En cherchant à inscrire l'homme dans un lieu, j'ai mis en rapport ces figures avec des résidus divers (résidus de table et d'atelier) représentant des espaces à investir. Par affinités de matière entre l'image altérée et l'objet-lieu résiduel, j'ai exploré leur finitude. J’ai poussé la fragilité des œuvres à la limite de leur point de rupture et de leur visibilité, ce qui m'a amené à explorer leur contraire, la puissance. Je me suis alors intéressée à des figures d'autorité symbolique (lutteur, militaire, chirurgien, etc.) que j'explore actuellement par le collage et le dessin.


Gabrièle Fontana
4 avril 2012

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